Cybercriminalité : le ransomware, première menace en Europe

Cybercriminalité : le ransomware, première menace en Europe

Le ransomware ou rançongiciel en français correspond à ce type d’attaque où un pirate verrouille un ordinateur ou un fichier et ne le déverrouille que contre une rançon. C’est le type d’attaque le plus répandu et malheureusement, d’après Europol, cela va empirer.

Dans son rapport annuel sur la cybercriminalité, Europol dresse l’état des lieux des nouvelles menaces susceptibles d’affecter les utilisateurs de supports numériques. L’agence européenne met en garde contre une série de phénomènes qui évoluent parallèlement avec l’accélération du tout digital. Tour d’horizon des principales préoccupations d’Europol en termes de menaces et plus précisément de ransomware :

  • S’ils étaient auparavant plutôt épargnés, les supports mobiles subissent aussi le ransomware. En effet, vu qu’ils fonctionnent de plus en plus comme de véritables ordinateurs, les téléphones sont plus fréquemment la cible d’attaques. Même s’ils restent encore moins la cible de virus que les ordinateurs de bureau classiques, Europol appelle au développement de programmes de sécurités spécifiques pour les mobiles. L’agence prévient également que les autres appareils « intelligents », comme les smart-tv, pourraient également être la cible d’attaques dans le futur.
  • Même si les techniques des cybercriminels sont en progression, Europol indique que la plupart des agressions sont généralement « ni raffinées ni sophistiquées ». Elles sont la conséquence d’une mauvaise hygiène digitale, correspondant des comportements à risque de la part des utilisateurs de ces appareils.

Remplaçant peu à peu les fameux chevaux de Troie, les ransomwares sont des programmes qui lancent des attaques durant lesquelles des données numériques sont bloquées par des pirates informatiques. Puis ces derniers réclament ensuite de l’argent en échange du code de déblocage des données. Les deux principaux programmes ransomwares apparus en 2013-2014, Cryptowall et CTB-Locker, sévissent principalement en Italie et en Suède, mais des attaques de ce type ont également été menées en Belgique et en France. Et l’on n’est pas sans se rappeler les ravages de Locky ou de Petya.

Les victimes du ransomware qui étaient autrefois cantonnées aux particuliers et aux petites entreprises, sont aujourd’hui aussi de grandes sociétés et même des institutions publiques, comme l’indique Steven Wilson, responsable du centre de cybercriminalité d’Europol. « Nous avons vu des cas où les fichiers d’hôpitaux étaient bloqués, avec de potentielles conséquences fatales », ajoute-t-il, faisant écho à ce qui vient de se passer il y a peu aux Etats-Unis.

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